Calvino Calvina
Présentation de l'éditeur :
Quand un cambrioleur se fait surprendre par un étrange individu d'une dizaine d'années, complètement chauve et répondant au nom de Calvino, on pourrait croire que la situation va tourner à son avantage. Lorsqu'il se rase la tête et accepte de se faire passer pour le père du garçon, on nage en plein délire, et ce n'est que le début...
Car dans le monde de Calvino, les morts sont parfois vivants, les fous se prennent pour des livres et errent dans les allées d'un asile-bibliothèque, les géants sont aussi des nains. Tout n'est qu'illusion et faux-semblants.
Un roman loufoque aux rebondissements spectaculaires, où l'auteur nous invite à le suivre pour mieux nous perdre...
Ce billet sera court... comme ce livre de 101 pages lues très vite et... que j'oublierai sans doute très vite. Pas que je n'aie pas aimé, mais cela n'avait pas beaucoup de saveur pour moi.
Pour une fois, je trouve que la couverture n'est pas de très bon goût, cela n'a pas plaidé n faveur du livre. Sans doute pour plonger dans cet univers déjanté, où tout le monde change sans cesse d'apparence, où les gens se prennent pour des personnages de romans et inversement, il faut une âme plus candide que la mienne, un regard plus enfantin.
Quand on me dit "roman loufoque", je m'attends à rire, mais cela n'a pas été le cas. Quatrième de couverture trompeuse, racoleuse ?
Le dernier chapitre, baptisé "L'épilogue-Prologue" nous donne une "explication" à ces rebondissements incessants, et cela m'a fait penser à un spectacle vu il y a deux ou trois ans "J'ai gravé le nom de ta grenouille dans mon foie" : la première partie était positivement incompréhensible, deux acteurs faisaient n'importe quoi sous l'oeil d'un troisième qui filmait ; mais la seconde partie a révélé le stratagème, c'était un cote de fées raconté de Z à A en premier lieu, puis remis dans l'ordre logique de A à Z grâce à la caméra. Une sorte de performance qui jouait avec les codes des contes de fées. Il y a des points communs ici : une explication finale, un jeu avec des personnages connus comme Alice au pays des merveilles, ou John Silver de L'île au trésor. Le livre parle des livres aussi, et cela nous attire immanquablement, nous lecteurs invétérés... Mais la magie n'a pas fonctionné avec moi : trop vieille () et surtout, certainement, un manque de culture en romans jeunesse classiques. Je l'ai lu car plusieurs de mes élèves l'ont choisi pour leur premier travail (sûrement du fait de son petit format, je ne me fais pas d'illusion). Du coup, connaissant aussi leur manque de culture littéraire et leur peu de goût pour la lecture (pour la majorité, c'est comme ça), je me demande ce qu'ils en auront pensé...
Carlo FRABETTI, Calvino Calvina, traduit de l'espagnol par Faustina Fiore, Les grandes personnes, 2010
Un livre du Prix Farniente 2012, catégorie Une basket. Je l'inclus dans le challenge de Mélo et compagnie, Littérature jeunesse, et dans le challenge de Kathel, littérature européenne, pour l'Espagne (il y en aura au moins un de ce pays !)