Je suis une légende
Quatrième de couverture :
Chaque jour, il doit organiser son existence solitaire dans une cité à l'abandon, vidée de ses habitants par une étrange épidémie. Un virus incurable qui contraint les hommes à se nourrir de sang et les oblige à fuir les rayons du soleil... Chaque nuit, les vampires le traquent jusqu'aux portes de sa demeure, frêle refuge contre une horde aux visages familiers de ses anciens voisins ou de sa propre femme.
Chaque nuit est un cauchemar pour le dernier homme, l'ultime survivant d'une espèce désormais légendaire.
J'avais déjà lu des romans de science-fiction en jeunesse (uchronies ou dystopies), c'est mon premier en collection dite adulte et pourtant sur les conseils d'une collègue, j'avais profité l'an dernier d'une offre Folio pour choisir ce livre, pare que je voulais aussi le conseiller à mes élèves pour cette fin d'année. Alicia m'a proposé une lecture commune (je fais mon billet très tard, mille excuses) et je l'en remercie (je ne sais pas combien de temps je l'aurais laissé traîner dans ma PAL...)
Mon avis sera assez bref. Mille excuses aussi auprès de ceux et celles qui auraient aimé ce livre. Evidemment il a souffert de la comparaison avec Les Chutes, que je venais de finir, mais je ne pense qu'il m'aurait bien accrochée en dehors de ce voisinage malheureux pour lui.
J'ai trouvé l'histoire de la survie de Neville assez monotone, pour ne pas dire improbable (étonnant comme il dispose de tant de marchandises pour résister aux vampires, manger presque ce qu'il veut, s'imbiber d'autant de whisky que possible...) et les quelques événements qui cassaient cette routine ne débouchaient pas sur quelque chose qui faisait vraiment avancer l'histoire, qui relançaient mon intérêt. Sauf bien sûr la rencontre avec Ruth. Il m'a même semblé que les relances d'une partie à l'autre étaient parfois très artificielles : oui, pourquoi finalement ne se suicide-t-il pas alors qu'il a tout le matériel nécessaire à sa disposition ? comment ressort-il presque sans trace d'une profonde crise d'alcool et de déprime (au début de la deuxième partie ?)
Par rapport aux romans jeunesse que je connais, il me semble aussi que la question du sens est assez peu présente ici. Il y a certes une opposition entre la nature et la civilisation effleurée p. 126 : "La vie était-elle donc plus forte que les mots et la volonté ? Etait-ce la nature qui veillait à entretenir l'étincelle en lui , malgré ses écarts de conduite ?" A la toute fin du roman, le sens a peut-être rapport avec la place de la mort dans cette société nouvelle, avec la différence, l'individualité... "C'est la majorité qui définit la norme, non les individus isolés." Mais cela ne transcende pas le roman.
En fait, le livre aligne surtout une série de faits, dans un style assez pauvre et peu recherché.
Je suis une lectrice de 2011 face à un livre publié en 1954, qui situe son action entre 1976 et 1978, et il faut avouer que les mises en scène de vampires sont un peu plus intéressantes aujourd'hui ?
Encore une fois, je suis aussi déçue en partie à cause de la richesse du livre lu juste avant celui-ci, je sais, c'est injuste de comparer, mais...
Si quelqu'un a une clé de lecture (forcément plus intéressante que la mienne), ou des conseils de SF à me donner, qu'il écrive un commentaire ! Et encore merci à Alicia pour cette lecture commune, son avis est assez mitigé aussi...
Robert MATHESON, Je suis une légende, Folio SF, 2010
et une lecture américaine
Seulement le troisième titre pour le challenge ABC
et aussi un livre adapté au cinéma (je n'ai pas vu le film mais ce n'est pas grave !)