Terminale Terminus
Présentation de l'éditeur :
"Tout repeindre en blanc / Tout remettre à neuf / Faire table rase du passé / Même si / Au matin / Mes taches de moisissure / Réapparaissent."Le frère aîné d'Alexia meurt, fauché par une voiture. Souffre-douleur de ses camarades durant ses trois années de lycée, victime de brimades incessantes, Louis faisait tout pour n'en rien laisser paraître à ses proches. Alexia, sa sœur âgée d'un an de moins, était seule à savoir. Mort accidentelle et délit de fuite : la police s'apprête à clore l'enquête. Pourtant certains indices, anodins en apparence, troublent profondément Alexia.
Louis était un garçon hyper-sensible dont la mort laisse ses proches pantois, sans autre volonté que de garder sa mémoire intacte. Et personne ne semble décider à faire la lumière sur cette mort. Mais pas Alexia : avec une certaine inconscience, elle se lance dans la chasse aux indices, elle ose poser des questions, elle ne craint (presque) pas d'affronter les mauvais garçons qui harcelaient son frère. Et elle va aller de surprise en surprise, de danger en danger.
Le récit alterne la voix d'Alexia, dans son chagrin, dans son enquête, et la voix de Louis dans son journal intime. Le jeune homme écrivait des vers et rêvait d'un ailleurs libre.
Impossible de vous dire ce que découvre Alexia sur son frère, évidemment. Sans rien révéler, je peux quand même dire que ce livre m'a questionnée sur la solitude, les relations parfois toxiques qu'entretiennent les ados. Et à quoi ils peuvent arriver par désespoir, dans quels engrenages ils peuvent être plongés... Ceux avec qui je travaille chaque jour n'échappent sans doute pas à la "règle". Ce roman me semblait très réaliste en ce sens.
Un roman de 130 pages, court mais sensible, qui a réussi à capter mon attention, à entretenir le suspense pour me laisser touchée par sa conclusion !
A conseiller pour des jeunes de 14-15 ans, dirais-je (mêmesi l'éditeur le note à partir de 13 ans).
Thierry ROBBERECHT, Terminale Terminus, Rat noir/Syros, 2010
Un livre du Prix Farniente, qui signe aussi ma première participation au challenge Littérature jeunesse chez Mélo.